Dans beaucoup d’entreprises, quand on demande quelle est la stratégie, la réponse se résume souvent à quelques objectifs commerciaux :
« Gagner 10 % de parts de marché pour 2027»
« Tripler le chiffre d’affaires en 2030 »
Ces ambitions sont claires, mesurables… mais elles ne montrent pas comment donner envie aux équipes d’oser, de prendre leur place, de se sentir bien et fières de contribuer au projet d’entreprise. Elles ne disent rien du sens : pourquoi on agit, comment on choisit de jouer un rôle dans ce monde en mutation, et de quelle manière on projette l’entreprise dans un futur à long terme.
Or en 2025, les marchés sont complexes, incertains, traversés par des transitions profondes. Dans ce contexte, la stratégie d’une entreprise ne peut plus être seulement une trajectoire chiffrée. Elle doit devenir une stratégie d’impact.
Et pour être comprise et partagée, cette stratégie d’impact doit se traduire en un narratif stratégique : un récit vivant, incarné, qui donne envie de suivre.
Qu’est-ce qu’un narratif stratégique ?
Un narratif stratégique, c’est plus qu’un discours bien ficelé.
C’est une manière de raconter sa stratégie de façon incarnée, claire et engageante, en reliant trois dimensions :
L’histoire : ce qui nous a construits, nos fondamentaux, nos apprentissages. Le présent : ce que nous observons, ce qui nous met en mouvement, nos intentions profondes. La vision : où nous voulons aller, ce que nous voulons transformer, l’impact que nous voulons créer. Un narratif stratégique ne se contente pas de dire « voici notre plan ». Il dit : « voici pourquoi nous avançons, ce que nous croyons, ce que nous refusons, et la place que vous pouvez prendre à nos côtés ». Pourquoi un narratif change tout
Un discours stratégique classique, centré sur la performance économique, informe.
Un narratif stratégique, lui, embarque :
Il parle avec les tripes, pas seulement avec les chiffres.
Il relie le parcours personnel du dirigeant avec l’histoire de son entreprise.
Il crée des images mentales, des émotions, des convictions.
Il donne envie de s’engager, même dans les moments difficiles.
Comme le résume Serge Mignonsin : « Je ne pensais pas que parler de cette façon pouvait transformer la compréhension de ma stratégie. Aujourd’hui je me sens armé pour embarquer mes nouvelles recrues. »
Nos apprentissages : les bonnes pratiques d’un narratif stratégique
Au fil de nos expériences, nous avons identifié des clés très concrètes pour réussir :
Relier l’humain et l’entreprise Évoquer son WHY personnel, ce qui anime le dirigeant Assumer ses convictions et ses refus. 2. Structurer pour donner du sens
Utiliser un fil logique clair : Avant / Aujourd’hui / Demain. Reposer les fondamentaux (histoire, ADN, intentions). Montrer la temporalité de la transformation. 3. Oser l’authenticité
Raconter un événement personnel mobilisateur. Reconnaître les difficultés : « Je suis comme vous ». Parler de son rapport au monde, sans langue de bois. 4. Inspirer et embarquer
Porter une vision claire et désirable. Oser affirmer des certitudes. Donner des images concrètes et des phrases-chocs. Intégrer quelques chiffres clés pour crédibiliser. 5. Garder un style vivant
Mettre du rythme, éviter le jargon technique. Intégrer l’humour quand c’est naturel. Responsabiliser plutôt que culpabiliser. À éviter absolument :
Des discours aseptisés ou trop techniques Une liste de défis sans perspective Un ton uniquement business, qui oublie l’humain. Ce que nous avons appris grâce aux dirigeants de la SMALA
Quelques dirigeants de la SMALA, qui ont osé tester leur narratif, en ressortent transformés :
Plus confiants pour embarquer leurs équipes. Plus alignés entre leur stratégie et leurs convictions personnelles. Plus convaincants auprès de leurs parties prenantes. Prêt pour impliquer leur équipe Un miroir, qui avait pour rôle d’écouter et de donner du feedback, témoigne : « On voit littéralement un dirigeant changer de posture quand il raconte son narratif. Sa voix se pose, ses yeux s’illuminent, et on comprend pourquoi on a envie de le suivre. » Isabelle Gérard
Et du côté des inspirateurs :
Thomas a montré la puissance d’un récit simple, incarné, qui part de l’expérience vécue.
Sophie Cahay a rappelé l’importance d’oser parler aussi de ses doutes, de ses zones de fragilité mais aussi de ses rêves. Parce que lorsqu’un dirigeant parle avec le cœur, son visage s’illumine… et c’est à ce moment-là qu’il touche le cœur des autres.
Salvatore, malgré ses doutes sur son énergie, a prouvé qu’un récit sincère et incarné peut embarquer, même quand tout n’est pas simple dans l’entreprise.
En conclusion
Un narratif stratégique n’est pas un luxe ou un exercice de communication.
C’est un outil de transformation.
Il permet au dirigeant de relier son histoire, ses convictions et sa stratégie, pour embarquer ses équipes et ses parties prenantes dans une direction claire et engageante.
À la SMALA, nous croyons que ce sont ces récits – humains, sincères, structurés – qui permettent aux entreprises de prendre position dans un monde en transition.
Alors la question est simple : Quel est votre narratif stratégique ?